Arrivés à Potosi grâce au bus-carril depuis Sucre, nous étions loin de nous imaginer que cette étape nous réserverait autant d’émotions. Tout comme le camp de Choeung Ek et le musée Tuol Sleng au Cambodge, les mines de Potosi font partie de ces lieux qui nous ont profondément marqués durant notre tour du monde. Cette excursion, souvent controversée, est effectivement à part. Néanmoins, nous avons choisi d’en parler sur notre blog voyage, car, selon nous, il y a des endroits et des pans historiques qui ne peuvent être ignorés. Notre article s’articule donc autour de différentes thématiques : historique, humaine et pratique. De ce fait, vous aurez non seulement des infos pour comprendre le passé/présent des mines de Potosi et ses enjeux humains, mais aussi des données si vous souhaitez vous rendre dans les mines.
Histoire des mines de Potosi en Bolivie et de la montagne Cerro Rico
Pour comprendre vraiment l’histoire du site, il faut remonter au XVIème siècle. Les conquistadors espagnols envahissent le Nouveau Monde (actuelle Amérique) en quête de trouver l’El Dorado, cette fameuse cité d’or qui ne restera finalement qu’un mythe. A défaut de s’enrichir grâce à cette cité mystérieuse, il mettront à jour plusieurs sources d’argent, notamment au Mexique et à Potosi, situé dans l’altiplano bolivien, appelé le Haut-Pérou dans les années 1500.
Enfin…il y a plusieurs versions de cette découverte. Une des légendes locales raconte qu’une veine d’argent fut trouvée par un éleveur de lamas, Diego Huallpa, en 1545. Parti à la recherche d’une de ses bêtes qui se serait perdue sur le flanc du Cerro Rico, une forte bourrasque de vent l’aurait obligé à se raccrocher à un buisson qui se déracina, laissant ainsi apparaître une pépite d’argent. La nouvelle richesse de ce dernier parvint à l’oreille d’un conquistador, qui s’attribua la trouvaille de ce métal dans la montagne.
Vous l’aurez compris, Potosi contenait un véritable trésor renfermé au coeur du Cerro Rico. La « montagne riche » dominant cette petite bourgade rurale du haut de ses 4782m, abritait ce qui deviendra les plus grands filons d’argent du Nouveau Monde !
✴ L’exploitation des mines du Potosí
Vous imaginez ? Une montagne remplie d’argent ? Impossible donc pour les colons de faire fi de cette « poule aux oeufs d’or » ! C’est alors que l’exploitation des mines de Potosi commença en extrayant l’argent à la surface. Puis, cela ne suffisant plus, les concessionnaires espagnols décidèrent de faire creuser des galeries afin d’extraire toujours plus d’argent.
L’attrait de ce métal blanc fit affluer de nombreuses personnes à la recherche d’une vie meilleure, dans ce coin reculé des Andes boliviennes. Et puis, une nouvelle technique reposant sur le traitement du minerai par le mercure vit le jour. Appelée amalgame, elle nécessitait cependant plus de main d’oeuvre. Ehh oui, le plus grand gisement de mercure américain se trouvait à Huancavelica, dans les Andes à l’est de Lima au Pérou. Il fallait donc non seulement du monde pour transporter le mercure jusqu’à Potosi mais aussi plus de bras dans l’industrie minière. C’est alors qu’est née la mita, une sorte de « service militaire » imposé. Des indigènes étaient envoyés pour travailler dans les mines durant une année avant de voir une relève arriver.
Potosi connut un véritable essor au XVIème siècle en étant considérée comme le plus grand complexe industriel du monde. A tel point qu’elle atteindra même le rang de ville impériale ! Rassemblant plus de 160 000 personnes à son apogée, elle obtiendra la première place de la ville la plus importante du Nouveau Monde, plus peuplée que Paris à l’époque !
Je suis la riche Potosi, trésor du monde, reine des montagnes et convoitise des rois
inscription sur un blason de la ville
✴ Conséquences de l’exploitation des mines de Potosi
D’un point de vue historique, ce métal blanc extrait entraînera des changements économiques importants à l’échelle mondiale au XVIe siècle en inondant le monde. En effet, le minerai prélevé était transformé en barres d’argent entre autres, estampillées de la marque de la monnaie Royale espagnole puis acheminées en Espagne. Mais c’est aussi à la Casa de Moneda, qu’était frappée la pièce de huit. Du XVIe au XVIIIe siècle, la pièce de huit fut une monnaie à la circulation pratiquement mondiale. Devenue la base du système monétaire de l’Empire colonial espagnol, elle est adoptée par de nombreux pays en tant qu’unité de compte internationale.
D’un point de vue environnemental, l’utilisation du mercure fut catastrophique entraînant une vaste pollution de Potosi et de ses alentours. Sans compter les résidus miniers, constitués de nombreux métaux lourds, encore présents à l’air libre provoquant de nombreuses maladies chez les habitants. En effet, les eaux de pluie ruissellant sur ces dépôts voient leur pH modifié en raison de ces métaux. Puis ces eaux finissent par se retrouver dans une rivière servant à l’irrigation des cultures, etc…donc l’homme est directement impacté.
D’un point de vue humain, les mines de Potosi en Bolivie ont pris et continuent de prendre de nombreuses vies.
Potosi, une ville de Bolivie classée à l’Unesco
Potosí, de son nom Quechua Potojsi signifiant « tonnerre », est une ville à part puisque la valeur universelle de la ville de Potosi lui valut l’honneur d’être classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987. Outre son activité minière, toute la chaîne de production a été conservée (aqueducs, lacs artificiels…). Et puis, cette ancienne cité coloniale porte encore les stigmates des différents styles : ceux baroque importés par les Espagnols s’associent à l’architecture d’influences indiennes. Certaines parties du centre ville sont donc classées.
Sachez enfin, que Potosi est inscrite depuis 2014 sur la liste des patrimoines en péril, notamment en raison de l’instabilité du Cerro Rico. Les nombreuses galeries creusées pour l’extraction de l’argent ont fragilisé la montagne. D’ailleurs le sommet s’est déjà effondré et aujourd’hui, c’est la montagne en elle-même qui est menacée.
✴ Comment venir à Potosi ?
Personnellement, nous sommes arrivés à Potosi via le bus-carril depuis Sucre mai il semble que la ligne ne soit malheureusement plus fonctionnelle. Alors, Potosi est accessible uniquement en bus (ou en transport privé). Nous vous recommandons de prendre vos tickets de transport via la meilleure plateforme de réservation en ligne 12go.co. Simple d’utilisation, elle permet de voir en un clin d’oeil les transports disponibles pour telle ou telle destination. En plus, réserver en ligne vous fera gagner du temps puisque vous n’aurez pas besoin de vous rendre à la gare routière pour acheter vos billets.
C’est l’option que nous avons choisie pour quitter Potosi afin de rejoindre Tupiza.
Dans l’enfer des mines de Potosi
Honnêtement, c’était un sujet à débat au sein des conversations avec d’autres voyageurs car cette excursion soulève un réel problème d’éthique.
Là encore si nous replongeons dans l’histoire, la richesse de certains fut créée au prix de millions de vies. Les colons espagnols ont exploité, durant des décennies, les indiens en imposant la mita. De nos jours, les filons d’argent se sont taris à cause de leur sur-exploitation, mais les mineurs continuent d’exploiter le Cerro Rico. Ils en extraient de l’étain, du zinc, du plomb en espérant encore trouver le filon qui les sortira de la misère. Malheureusement, ce travail se paye d’un lourd tribu : la silicose. Cette maladie incurable, dûe à l’inhalation des poussières contenant de la silice, touche les poumons. L’espérance de vie des mineurs de Potosi dépasse rarement 45 ans…
✴ Les mines de Potosi : une excursion à part !
Des siècles plus tard, « la montagne qui dévore les hommes vivants » porte encore tristement ce surnom. Les mineurs continuent d’y travailler dans des conditions extrêmement difficiles. En toute sincérité, nous avons longuement hésité à « visiter » les mines de Potosi. D’ailleurs, nous n’apprécions pas ce terme. « Visiter » un lieu où des personnes triment sous nos yeux, nous met profondément mal à l’aise. Cependant, malgré notre tiraillement, nous avons finalement décidé de nous y rendre pour plusieurs raisons.
Premièrement, nous voulions en savoir plus sur les conditions de vie des mineurs et savoir s’il existait une façon de les aider. Deuxièmement, ces tours sont dépeints par certains comme du voyeurisme mais nous souhaitions avoir notre propre opinion sur le sujet. Troisièmement, nous nous sentions investis d’un devoir d’information. Quel serait vraiment le but d’un voyage au long cours, si nous ne partageons que les bons côtés ? N’est-il pas important de montrer une réalité bien vivante aussi dure soit-elle ? Retour sur cette expérience mitigée hors du commun.
∼ Avant les mines
Rendez-vous à 13h30 au bureau de l’agence Koala Tours. Un bus nous éloigne du centre animé de Potosi au profit de sa périphérie. Ici, c’est une tout autre ambiance que nous découvrons. Nous pénétrons au sein d’un petit complexe de maisons où des habits sèchent au soleil. C’est là que nous devons troquer nos vêtements, pour des équipements de sécurité. A savoir une veste grise, un pantalon grenat, des bottes, un casque avec une lampe et un masque. Est-ce donc cela l’équipement des mineurs ou est-ce juste pour les touristes ? Notre guide, lui-même ancien mineur, nous présente les deux autres voyageurs qui constitueront le groupe, avant de gagner un lieu surprenant.
✧ Le marché des mineurs
Ce marché, est comme son nom l’indique, pour les mineurs…et les voyageurs. En effet, il est d’usage de ne pas arriver « les mains vides » dans la mine. C’est donc un stop obligatoire et il serait mal vu de ne rien acheter. Bâtons de dynamite pour creuser des galeries, feuilles de coca pour soulager les brûlures pulmonaires ou encore lutter contre la faim, le mal de l’altitude, Ceibol (alcool à 96°, oui oui vous lisez bien !) pour « oublier » la dureté de ce travail, cigarettes, masques, jus de fruits/eau…le choix est vaste. Nous optons pour des masques, de la coca, une bouteille d’eau et une de jus.
P’TIT APARTÉ︱Nous tenons à souligner que nous avons ressenti un énorme malaise avant d’atteindre ce marché. Pour faire court, le minibus s’est arrêté bien avant, nous obligeant à marcher dans la rue accoutrés de la sorte. Selon nous, le sujet abordé est bien trop lourd pour « déambuler comme des guignols » habillés en « mineurs » sous les regards des locaux. Nous avons trouvé ça assez irrespectueux mais cela n’a dérangé que nous…bref…
S’ensuit notre dernier arrêt : une usine de traitement des minerais. Nous sommes impressionnés de voir toutes ces machines archaïques fonctionner encore parfaitement. C’est un stop vraiment intéressant, d’autant plus que notre guide prend le temps de nous expliquer le procédé en détail.
∼ Au coeur du Cerro Rico en Bolivie
Peu de temps plus tard, nous voilà au sommet du Cerro Rico, où le décor qui s’offre à nous, est digne d’un autre temps. Des maisons de terre, d’énormes wagons en métal et des rails qui s’engouffrent dans la montagne par un trou béant. Nous y voilà. Frontales allumées, nous pénétrons dans les entrailles du Cerro Rico.
Au fur et à mesure de nos pas, la chaleur se fait de plus en plus intense (il peut faire jusque 50°C dans les mines !), l’air de plus en plus irrespirable. Les poussières en suspension s’éclairent sous le faisceau de nos lampes. Nous évoluons dans une atmosphère hostile, nous le savons. Les boyaux, créés par l’homme, ne sont quasiment jamais consolidés car le bois coûte trop cher. Ils restent « bruts », tortueux. Certains sont tellement étroits qu’ils faut se courber pour passer, d’autres sont plus imposants pour laisser passer les wagons. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir les mineurs passer poussant ces lourds chariots, qui peuvent peser plusieurs tonnes une fois pleins. Nous assistons à plusieurs de ces ballets…la confrontation est saisissante ! Un instant me (Estelle) marque plus particulièrement.
Deux hommes poussent un chariot rempli et je revois encore le visage d’un mineur arrivant à ma hauteur puis me dire « Agua, Agua por favor ! » (de l’eau, de l’eau svp) avant d’arracher la bouteille d’eau de ma main tandis que j’étais en train de la lui tendre. Impossible pour lui de s’arrêter dans son élan, cela aurait été bien trop dangereux. Je suis restée figée, muette…les larmes me sont montées…j’aurais tellement voulu l’aider plus et le sortir de cet enfer. Mais nous continuons…
La mine est un vrai labyrinthe avec différents niveaux, accessibles via des échelles de fortune. A un moment donné, notre guide nous demande de rester sur place et de ne plus bouger car un bâton de dynamite va exploser. Nous nous regardons tous, peu rassurés. Puis un bruit sourd se fait entendre, la pierre tremble, la poussière tombe. Tout le monde se fige, arrête de respirer. Saisissant !
∼ En apprendre plus sur la vie des mineurs
Tout au long de la progression dans ces galeries, notre guide nous explique le fonctionnement des mines de Potosi. Nous apprenons que l’exploitation est gérée par des coopératives auxquels les mineurs sont rattachés. Chacun exploite un filon en espérant y trouver de l’argent. Bien entendu, leur salaire varie en fonction de différents critères : l’ancienneté, la « récolte » et la qualité des extraits de minerai, dont le prix de vente fluctue selon le cours des métaux. Alors, le prix final ne lui revient pas entièrement. Une partie part sous forme de commission pour la coopérative. A cela, il faut encore déduire le prix du matériel et de l’équipement. En définitive, il ne lui reste plus grand chose. Faute de moyens, les mineurs portent souvent un simple foulard pour se protéger des poussières. Ceci est un exemple parmi tant d’autres.
Les habitants de Potosi deviennent mineurs en suivant généralement un schéma familial ou pour subvenir au besoin de leur famille. Les enfants peuvent travailler à partir de l’âge de 10 ans en Bolivie mais les mines leur sont interdites. Pourtant il n’est pas rare de voir des jeunes visages noircis au coeur du Cerro Rico.
∼ Dernière étape : rencontre avec le diable du Cerro Rico, El Tio
Au détour d’un tunnel, nous voyons une drôle de statue entourée d’offrandes. Notre guide nous présente El Tio, une divinité à la fois protectrice et maléfique. Il nous explique que les mineurs lui apportent différents « cadeaux » (feuilles de coca, cigarettes…) pour implorer sa protection, avoir la chance d’extraire un minerai pur…En gros, qu’El Tio leur apporte la bonne fortune.
Mais attention, la croyance locale dit qu’il doit toujours être honoré. Si El Tio ne reçoit pas d’offrandes, il devient alors affamé. Ceci se traduisant par des mauvais sorts (lampe qui ne s’allume pas, par exemple), des effondrements de galeries et des morts. Cette divinité, dont les statuettes sont réparties un peu partout dans les entrailles du Cerro Rico, tient une place très importante chez les mineurs.
Enfin, âme sensible s’abstenir ! Il n’est pas rare que les mineurs sacrifient un lama en badigeonnant son sang à l’entrée de la mine dans l’espoir qu’El Tio épargne leurs vies. C’était donc ça les traces rouges que nous avons vues au départ…
Notre avis sur les mines de Potosi en Bolivie
En toute honnêteté, c’était un moment émotionnellement intense. Quand vous êtes confrontés à la vision de conditions de travail et de vie aussi rudes, vous ne pouvez pas y être indifférents. Certaines personnes pensent qu’y aller relève du voyeurisme ou du dark tourism mais nous pensons profondément que cela dépend de votre état d’esprit. Personnellement, nous avons voulu en apprendre plus sur les mineurs, essayé de comprendre cette vie qu’ils s’imposent, pouvoir échanger avec eux, savoir s’il existait des organismes pour les aider.
Quoiqu’il en soit, cet instant reste de ceux qui vous mettent une grande claque comme on dit. Ne vous plaignez pas d’être quelques heures sous terre, quand d’autres y passent des années ou y laissent leur vie. Vous y êtes par choix, eux par obligation. Et puis, surtout, respectez-les. Nous tenons vraiment à insister sur ce point. En effet, nous avons croisé un jeune homme dans un autre groupe qui s’était fait des marques « à la Rambo » sur les joues…si seulement il savait que les poumons des mineurs étaient aussi noirs que ces traits…ou encore les touristes qui montent dans les wagons et qui se font pousser croyant qu’ils sont à un parc d’attraction ! La bêtise humaine nous étonnera toujours mais Dieu merci, nous sommes tombés dans un groupe respectueux et curieux.
En revanche, nous avons déploré le fait que les mineurs soient moins bien équipés que nous. La plupart du temps, ils ne portaient aucun masque ou alors un simple bandana par exemple.
Alors, vient la fameuse question…est-ce que nous recommanderions de « visiter » les mines de Potosi ? Ehh bien, cette décision n’appartient qu’à vous.
Infos pratiques/conseils aux voyageurs – Mines de Potosi en Bolivie
Nous respectons le choix des voyageurs qui ne désirent pas s’y rendre. Néanmoins, pour les autres voici quelques infos et recommandations :
- les mines sont accessibles uniquement via une agence dont les guides sont généralement d’anciens mineurs. Vous verrez il y en a plusieurs en ville, certaines proposant même des guides parlant français. Perso, nous avons opté pour Koala Tours.
- Privilégiez un jour en semaine, surtout si vous voulez discuter avec des mineurs car le week-end il y a très peu de travailleurs. L’horaire de l’après-midi est pas mal car en sortant vous aurez un point de vue sur Potosi avec la lumière rasante du soleil qui est en train de se coucher. L’agence Koala Tours propose deux horaires : 8h45 et 13h30.
- il faut compter entre 3h et 5h de « visite » pour un prix variant entre 100 et 150 bs/personne. A titre informatif, nous avons payé 120bs/pers pour 4h30 environ. Nous avons appris que désormais plusieurs circuits sont suggérés, du plus facile au plus éprouvant. No comment…
- vous devrez signer un papier déclarant que l’agence ne sera pas responsable en cas d’accident dans la mine.
- si vous êtes claustrophobes ou si vous avez des problèmes de santé particulier, oubliez cet endroit !
- sachez que vous pouvez filmer et prendre des photos. Vous avez certainement dû le constater, mais il y a très peu de photos des mineurs dans cet article. Les seules que nous avons prises ont été réalisées dans un but informatif. Ce ne sont pas des bêtes de foire.
BON A SAVOIR︱La plupart des agences touristiques s’articulent autour de la Casa Nacional de Moneda. Fuyez celles qui proposent de jouer avec la dynamite (oui, oui, oui, il y en a !) par respect pour les mineurs décédés.
✴ Pour aller plus loin
Tout d’abord, sachez qu’une partie du tarif de l’excursion est reversée aux coopératives. Ensuite, vous pouvez faire un don à la fondation Amigos de Potosi qui oeuvre pour améliorer les conditions de travail des mineurs et aider leur famille. Nous pensons profondément que nous pouvons tous aider, même à notre échelle, ceux qui en ont le plus besoin. Particulièrement touchés par la vie des mineurs, nous n’avons donc pas hésité une seule seconde à faire une donation.
Et sinon…que faire d’autre à Potosi ?
Nous avons décidé de clôturer ce billet par une note un peu plus légère car il n’y a pas que les mines à Potosi. Comme notifié plus haut, le centre historique est classé. Nous avons beaucoup apprécié cette zone avec ses architectures diverses et ses façades décrépies colorées. Et puis, Loulou étant numismate, une visite à la Casa Nacional de Moneda s’imposait. Le musée est très intéressant, d’autant plus que l’on peut y voir des pièces rares ainsi que l’ensemble des machines datant de l’époque coloniale. Ce lieu est un bon complément à la « visite » des mines, bien qu’il puisse s’apprécier de façon dissociée. A ne pas manquer non plus, la place du 10 novembre et quelques édifices religieux comme l’église San Lorenzo.
OÙ DORMIR A POTOSI ?︱Concernant les hôtels, il y en a un peu partout mais nous vous conseillons le Koala Den. Ambiance backpackers avec un joli patio où l’on peut se poser pour bouquiner, une cuisine commune et surtout des chambres avec le chauffage. Après plusieurs mois en Amérique latine, nous n’en avions encore jamais eu ! Croyez-nous, c’était vraiment le grand luxe !
Nous privilégions toujours Hostelworld quand nous sommes en mode backpacker. Hostelworld est la plateforme de réservation idéale pour les voyageurs à petits budgets ne voulant pas faire l’impasse sur les rencontres. Ehh oui, ce site est le leader mondial pour trouver une auberge de jeunesse dans le monde entier. Une vraie mine d’or !
Sinon, vous pouvez passer par cette plateforme de réservation pour trouver d’autres logements à Potosi.
OÙ MANGER A POTOSI ?︱Niveau restauration, nous vous conseillons le mercado. Non seulement vous serez avec les locaux et en plus les repas sont délicieux.
Pour conclure…
Notre voyage en Bolivie n’aura pas été de tout repos émotionnellement parlant. Nous sommes pleinement conscients que le sujet de la vie des mineurs ainsi que leur condition de travail est délicat à aborder. Néanmoins, nous pensons qu’il a sa place sur le blog. Voyager ce n’est pas seulement voir de magnifiques paysages, c’est aussi être confronté à des situations qui nous sont totalement étrangères et qui nous dépassent. Les mines de Potosi ne sont pas juste un héritage du passé. Leur histoire aussi dure soit-elle est encore bien réelle. Cet article n’est pas là pour vous inciter à vous y rendre. Il est là pour vous éclairer.
➳ Avez-vous déjà entendu parler des mines de Potosi ? N’hésitez pas à nous laisser un commentaire pour nous expliquer votre ressenti par rapport à ce lieu, que vous y ayez mis les pieds ou non.
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Gérard Pierre
24 mars 2023Super article bien documenté dans la 1ere partie, et emotionellement saisissant dans la seconde. Je vais m’en inspirer pour mon blog si tu le permets en te citant. Nous avons choisi de ne pas faire cette visite. Merci encore à toi et félicitations pour tes qualités rédactionnelles.. mon épouse m’a dit : c’est Zola!
Les Loulous
24 mars 2023Hello, un grand merci pour votre retour (à toi et ta femme), cela me touche énormément. Il est vrai que Potosi est un choix vraiment personnel tellement cet endroit est difficile. En tout cas, n’hésites pas à nous laisser un lien vers ton blog, nous irons y jeter un oeil. A bientôt
Gérard Pierre
24 mars 2023Quelle rapidité d’échanges!
Voici mon blog. Nous avons quitté Potosi hier .
https://www.myatlas.com/Dgépé/amerique-du-sud-1-la-bolivie-tome-2
Nous sommes à Tupiza pour faire le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni avant de partir vers le nord ouest Argentin et le Nord Chili.
Merci encore à toi.
Gérard Pierre.